Le rythme d’un battement de cœur, le défilement de la trotteuse, indiquant un déferlement de secondes, le cri mélodique des marchands répété à une certaine fréquence, les rires des enfants ou les coups de klaxons… voilà de quoi créer une musique vivante et chaleureuse en appréciant le mouvement de la zocalo (place principale) de Oaxaca (se prononce "Oaraca"), cette ville mexicaine typique aux milles richesses.
L'état, malgré sa superficie, sa capitale - la ville de Oaxaca de Juárez - et ses sites archéologiques impressionnants fait face à une grande pauvreté matérielle. Malgré la possibilité de scolarisation des enfants, beaucoup de familles se voient forcées de retirer leurs enfants de l'école afin de les faire travailler et de pouvoir subvenir aux besoins familiaux.
Le Mexique est un pays extrêmement riche en termes de textiles et autres matériaux d'artisanats. Le travail du fil, du cuire, de la pierre (ambre en majorité) et du métal offre alors la possibilité aux familles de se spécialiser dans ces domaines et de créer divers objets principalement dévoués aux souvenirs touristiques.
Nous avons particulièrement apprécié avoir la chance de pouvoir observer le savoir faire des marchands qui s’attelaient à la conception des objets mis en vente au sein même de leur stand. Nous en avons profité pour faire quelques achats pour nos familles. Etant dans les périodes des fêtes, nous avons pris l'option de leur faire parvenir des colis remplis de divers objets artisanaux crées ici-même, à Oaxaca.
La ville de Oaxaca nous a beaucoup marquée par son authenticité et sa vie permanente. Ses rues en damier arpentées de petites boutiques et de grands marchés étaient agréables à visiter.
D'une part, nous pouvions sentir qu'il fait bon vivre à Oaxaca, mais, d'autre part,il est possible d'assister aux manifestations de groupements d’enseignants ou de groupements indigènes. Nous étions également confrontés au contraste marquant à l'oeuvre vis-à-vis des enfants. D'un côté, nous observions les enfants devant travailler pour leur famille dans la vente d'objets artisanaux. De l'autre côté, nous apercevions les enfants de familles plus riches entrain de jouer dans les parcs munis de jouets, de smartphones ou de tablettes.
Nous sommes assis sur la terrasse d'un café. Nous observons les scènes de vies que se déroulent sur la place principale. Le sourire des locaux travaillant sur la place m'interpellent. J'ai à souhait d'en capturer une image. Je sors alors l'appareil photo. D'abord équipé de mon objectif 18mm-55mm, je me rends vite compte que je suis trop éloigné. Je dégaine alors le plus gros objectif, le 75mm - 300mm. Je tente de capturer quelques scènes qui se déroulent au loin.
Après un instant, je remarque de Flavia à le regard fixe sur quelque chose qui se déroule derrière moi. Je me retourne et apperçois alors un tout jeune marchand, les yeux rivés sur l'écran de mon Canon. Il est là, sur la pointe des pieds, le regard figé et intrigué cherchant à faire correspondre le rendu de mon écran avec la scène se déroulant au loin.
"Mais qui sont ces grandes personnes pâles, équipées d'appareils permettant de capturer des instants de nos vies d'un simple clic?"
Lors de notre séjour à Oaxaca, nous avons également été visiter le site archéologique aztèque de Monte Alban. Un magnifique site en hauteur, dominant la vallée, sur lequel nous avons apprécié contempler les vestiges des pyramides et monuments. Etant sur place durant la saison sèche, nous avons eu un climat chaud et... sec... Il semblerait que le site soit très beau à visiter en été, car en temps humide, le site est recouvert d'herbe verte offrant alors un autre aspect à contempler.
Le taxi travaillant pour une agence organisant l'aller-retour au site était plus que sympathique. Il nous aura d'ailleurs réconcilier avec les taxis ordinaires ayant malheureusement fait que des expérience plutôt négatives. Il a fait office de vrai guide partageant nombres d'anecdotes intéressantes au sujets des tribus amérindiennes, de lieux touristiques et historiques à visiter ou encore des habitudes familiales et culturelles mexicaines.
Assez parlé, prochain rendez-vous : El Paraíso de Puerto Escondido